Et si pour changer, on écrivait un peu de SF?
Allez chiche !
Alors c'est un monde futuriste mais réaliste, les voitures ne volent pas.
En fait, dans le futur, ce ne sont que des gars en costards qui volent...c'est ça l'évolution. Alors tout le monde est déçu. Forcément. Et comme il croit encore être en démocratie puisqu’il continue à aller voter, ben le monde manifeste.
« Pas content !
Pas content ! »
Qu’ils disent les gens
Il y a ceux qui savent pourquoi, ceux qui savent que ceux qui savent pourquoi ont raison, et ceux qui de toute façon ne comprennent pas mais qui pensent que ceux qui savent pourquoi doivent bien savoir de quoi ils parlent. Et enfin ceux qui attendaient que ça pour aller se promener.
Au final ça en fait du monde. Pour certains plus que la ville ne contient, pour d’autre moins qu’un bus de touristes née rlandais en short …mais pour ceux qui sont là, ça fait du monde, c’est sûr.
Le chef de l'état de son coté observe tout ça de sa grande tour de verre décorée de perles importées de tous les pays qu’il a visité.
Entouré de ses valets qui lui vouent un culte sans concession, il ne veut surtout pas les décevoir. Il ne veut pas céder parce qu'il veut leur montrer qu'il a des grosses couilles.
Oui pasque le gars à l'école tout le monde se foutait de lui parce qu'il était petit et qu'il avait des toutes petites couilles (c’est bien de mettre un personnage avec un passé douloureux dans l’histoire, surtout si c’est le méchant, ça le rend moins méchant, juste con). Alors déjà qu'il a montré qu'il était capable de séduire en se tapant un mannequin, un vrai, en plastique et tout, en faisant bien attention a ce que tout le monde le sache, ben maintenant il veut montrer que c'est pas des connards de travailleurs et encore moins des fumiers de jeunes lycéens, qui vont lui dire quoi faire.
Ca non ! Il passerait pour quoi devant sa cour ?
S’il n’a plus le pouvoir, ce n’est sûrement pas pour sa compagnie agréable qu’on l’inviterait dans les restos les plus chers.
Sa femme en plastique irait voir celui qui brille, sa cour celui parle plus fort.
Alors il envoie des unités de police du futur armés jusqu’aux dents, une troupe d’élite les...CSG-RDS (ouais on va les appeler comme ça, ça fait classe pour de la SF).
Et il leur dit : « S'ils font chier,défoncez leur la gueule, s’ils font pas chier provoquez les un peu pour qu’ils fassent chier ».
Ca suffit pour quelques roquets au milieu de cette troupe d’élite, ceux qui n’attendaient que ça pour montrer leur grosse matraque. Je sais pas, sûrement parce qu’il y avait plus de mannequin en plastique ou un truc du genre.
Et ça tombe plutôt bien parce qu’en face aussi y a du cons, faut pas l'oublier, c'est le futur, c'est de la SF alors osons mettons du cons partout, la société est moche, c’est un futur sombre...
Donc quand les cons se rencontrent, ben ça fait un peu comme dans une grande cour de récréation où chacun se renvoie un peu la pierre (on a « presque » tous été à l’école on sait ce que c’est, c’est toujours Machin qui a commencé, quel connard ce Machin !).
Mais ils restent des utopistes, des gens qui pensent qu’on les écoutera et des flics qui pensent que tout peut bien se passer dans le calme…
Alors le chef de l’état et son meilleur pote, (un gars comme on de vrait ne plus en faire, tout droit sorti d’un livre d’histoire qui parle avec 60 ans de décalage, ca pourrait être bien de le faire en noir et blanc), décident de faire en sorte qu’on ne puisse plus voir l’espoir véhiculé par les utopistes.
Pour cela c’est simple : il suffit de faire plus de bruit qu’eux.
Oh il faut pas grand-chose, il suffit d’exciter un gars, un seul, un bien remonté contre l’autorité, il suffit de le pousser un peu, de lui dire que le flic là bas il a insulté sa sœur ou que sa manif c’est de la gnognote comparé à avant. et vlan…
Et là comme les gens sont de bons gros moutons (c’est de la SF hein, et on a qu’à dire que ça se passe en Ecosse ou en Nouvelle Zélande ça régle le problème des moutons) ben c’est l’escalade.
Ils sont bien remontés les moutons et eux aussi veulent montrer qu’ils en ont.
Des moutons avec de bonnes grosses balloches.
Alors y en a qui cassent tout parce qu’il se font frapper et se font frapper parce qu’ils cassent tout. Et d’autre qui se font caillasser parce qu’il matraquent et matraquent parce qu’ils se font caillasser.
Ainsi de suite, vice et versa et bulle de gomme.
Au final, les jeunes passent, pour certains, pour des délinquants incontrôlables, pour d’autres pour des victimes. Les flics de leur coté passent pour des victimes ou des fachos. On ne s’occupe que du blanc et du noir.
Mais pour ce qui est du gris, les gens bien, ceux qui ont des trucs à dire, ceux qui n’ont pas de cailloux mais des idées, ceux qui n’ont pas de matraques mais l’envie d’apporter une solution, eux, passent pour des cons.
On préfère donc les oublier et au final ça arrange tout le monde. C’est plus vendeur.
Alors on dit que c’est le chaos dans le pays. Et du coup c’est le chaos dans le pays.
Les gens n’ont que ça à la bouche, surtout depuis qu’il n’y a plus de pain.
Et cela justifie qu’on instaure un régime bien plus serré. Plus de flics entraîne plus de rebelles, plus de rebelles entraîne plus de flics…encore cette histoire de bulle de gomme.
On a oublié pourquoi les gens manifestaient, de toute façon ils n’ont plus le droit, ça dégénère à chaque fois.
Ce qui est sûr, c’est que maintenant il n’y a plus besoin d’avoir peur. Les pauvres gens qui veulent aller travailler peuvent compter sur l’état et les caméras installées pour les protéger. Et si la milice a été instaurée c’est pour notre bien.
La paix règne car on est tous pareil, tous heureux, tous unis. Du moins on le doit c’est la nouvelle loi…
Le ouille-ouille-ouille (p'tites pattes, grosses couilles) à la tête de l’état est réélu car il a su restaurer l’ordre tel que le conçoit son électorat… ceux qui comptent, ceux qui ont assez d’argent pour passer pour des gens civilisés, intégrés…
Tout est bien qui finit comme dans un livre des années 40.Et tout ça grâce à qui? Grâce aux cons.
Les cons rule the world (et je ne parle pas de ces cons là, non madame)
Le héros ? Ha il faut un héros… ben…le héros lui il devient dépressif et alcoolique, il va chier dans le jardin du président et se fait arrêter. Il prends 320 ans de prison ferme.
Quand il s’échappe (parcequ’il s’échappe, c’est le héros) il a bien la rogne.
Alors il met les cons des 2 cotés tous ensemble dans une arène pour les laisser s’entretuer. Il en profite pour se faire un peu de pognon en faisant payer l’entrée pour ceux qui veulent regarder, les cons passifs, ceux qui ne sont là que pour se pougner, excités par la tripaille…
Pis quand ils ont tous fini, il fait tout péter au cas où il en resterait. Il utilise la thune pour allez un peu aux putes, payez sa dope et son alcool et quand il a finit il s’aperçoit qu’il lui reste encore pas mal d’argent.
Hé oui ! Y en a plein des cons…
Alors avec l’argent qui reste il en profite pour construire une cabane en bois sur les ruines de la tour de verre de l’ancien président, payer les retraites des quelques vieux qui ont survécu et aider un peu ceux qui ont la volonté de faire quelque chose d’intelligent. Ca coûte pas cher, ils sont pas nombreux… Les gens le nomme président, mais il se suicide, parce que le pouvoir…C’est pas un truc qu’on souhaite quand on est un gars bien.
Alors elle est pas belle mon histoire ?